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JOHN DOE

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PROJET SOLIDAIRE POUR LA FRANCOPHONIE « PETIT UZBEK FRANCOPHONE »

A L’ECOLE N°17 AU VILLAGE DE KATAGAN EN OUZBEKISTAN

 
  1. Introduction
Quatre lignes conductrices du projet en matière de tourisme solidaire rural
  1. Promouvoir la langue française et améliorer son enseignement dans le village de Katagan
  2. Soutenir et développer l’artisanat local
  3. Apporter un revenu complémentaire aux familles du village par le biais du tourisme rural
  4. Sensibiliser les gens aux problèmes d’eau et aux questions écologiques
  Pourquoi participer à ce projet ?
  • Aspect éducatif : Nelson Mandela avait absolument raison lorsqu’il disait « l'éducation est l'arme la plus puissante pour changer le monde ». Convaincus profondément en la force de l’éducation, nous nous engageons à la promotion des études, en particulier, de l’enseignement du français dans notre école. Par cette initiative, nous essayons à raviver l’intérêt pour l’apprentissage du français qui est en baisse ces dernières années. Nous vous invitons à participer à ce projet apportant votre soutien au développement du français en Ouzbékistan.
  • Aspect touristique : Nous nous efforçons d’offrir aux voyageurs une expérience inoubliable dans l’Ouzbékistan authentique. La participation à ce projet, vous permet de quitter les sentiers battus et de découvrir les pages inédites de la civilisation ouzbek. Loin des monuments historiques, hors des paysages « carte postale », vous allez vous promener dans les plantations du coton, rencontrer des gens simples mais avec un cœur plein de chaleur. En un mot, nous vous proposons un dépaysement complet dans la contrée authentique « l’Ouzbékistan profond » bien différent de ce qu’on a toujours voulu vous montrer et d’apporter votre part pour améliorer le monde.
  1. Contexte général
  • Le coton une monoculture intensive imposée
Même si l’histoire du coton en Asie Centrale remonte à la nuit des temps, c’est surtout à partir de XIXe siècle qu’elle fait partie importante de la vie ouzbek. Commencé déjà au temps de l’empire russe, l’exploitation intensive des terres en Asie Centrale pour la culture imposée du coton n’a pris de l’ampleur que sous le régime soviétique. L'Ouzbékistan est l'un des plus grands producteurs de coton au monde (5e producteur, 3e exportateur). Avec 5 millions de tonnes de coton récolté dans les années 1980, l’Ouzbékistan atteint le summum. Pendant près de 200 ans, le pays n’a vécu que pour le coton et par le coton. Cela a transformé non seulement son économie en monoculture de coton, mais aussi la vie sociale sur place et le destin des gens. Car, sans tarder après la révolution d’octobre, les bolchéviques ont transformé les paysans en « kolkhozien » salarié par la politique de collectivisation soviétique. Cette politique a permis au gouvernement rouge de confisquer les terres et les biens aux paysans indépendants. Le régime soviétique a disparu, mais le peuple ouzbek souffre toujours des effets néfastes de cette politique sur l’écologie et la vie socio-économique. Tout cela démontre que pour comprendre la vie actuelle de l’Ouzbékistan ainsi que la carte géopolitique de l’Asie Centrale, il faut absolument étudier le sujet à travers le prisme de coton. La visite dans de ce village des cultivateurs du coton permet ainsi aux voyageurs de comprendre l’évolution du pays pendant les deux derniers siècles et le rôle du coton dans la vie ouzbek.
  • Répercussion de la culture de coton sur la vie rurale ouzbek
Très peu mécanisée depuis l’époque soviétique, la production du coton demande beaucoup de main-d’œuvre. En embauchant la population rurale entièrement dans les champs de coton, les soviets avaient résolu le problème économique majeur : il n’y avait plus de chômage dans les kolkhozs. Tous les jeunes qui finissaient à peine leurs études secondaires était embauchés dans la ferme collectives qui manquait toujours de main-d’œuvre. A l’époque, pas besoin de faire de hautes études, pas besoin de faire de gros efforts, il suffisait juste bêcher la terre. Le salaire minimum était assuré. De sorte, la plupart des jeunes vivaient dans une insouciance totale, rien ne les stimulait pour les études. Après l’effondrement de l’URSS en 1991, l’Ouzbékistan a réformé son agriculture en privatisant les terres. Les fermiers, les nouveaux propriétaires des terres, n’avaient pas les moyens de rémunérer autant de salariés « kolkhoziens ». Ils ont dû réduire les effectifs des salariés, optimiser le mode de travail et gagner en efficacité. Ainsi dans les années 1995, en très peu de temps, une masse de chômeurs très peu qualifiés est apparue dans les milieux ruraux. Une crise économique sans précèdent se déclenche. L’état ne pouvait plus assurer la création de l’emploi pour occuper ces chômeurs, ni organiser la formation de ces gens. Les villages entrent dans une période d’appauvrissement et l’exode rural commence, très souvent, sous forme de migration pour trouver du travail en ville.
  • KATAGAN un village des producteurs de coton
Ce village se trouve dans le district d’Ichtikhan, à 50 km au Nord-Ouest de Samarcande. Un relief plat, une rivière à proximité, la terre fertile, la main d’œuvre disponible, toutes les conditions sont présentes pour cultiver le coton ce que les soviets avaient rapidement compris. Dans le cadre de la politique aux terres sauvages, ils ont poussé la culture intensive du coton en détournant la rivière vers les champs et en détruisant la nature sauvage appelé « toqaï » dans le bassin de la rivière. Aujourd’hui, il s’agit d’un « Mahalla[1] » de 4700 habitants au milieu des champs de coton.  Il est situé juste au bord de la rivière Zeravchan. Les parcelles de coton qui entourent le village sont irriguées par cette rivière. D’une rivière dont le bassin faisait 1200m de large dans les années 1960, ne reste aujourd’hui qu’un ruisseau qui s’arrête de couler en plein été à cause de l’irrigation. L’économie du village est toujours basée sur la terre et les gens vivent de manière traditionnelle : une petite ferme pour le maraîchage, quelques vaches et une basse-cour. La deuxième source de revenu vient de la « migration pour le travail ». A cause de chômage, les hommes du village partent pour travailler dans différents pays surtout en Russie, une destination de prédilection par défaut. Le déclanchement de la guerre en Ukraine a rendu cette destination très précaire et dangereuse. Dans ces conditions, comme les gens ne maitrisent pas les langues étrangères, même la migration devient de plus en plus complexe rendant la vie des villageois encore plus difficile.
  • Enseignement secondaire dans le village
Dans le Mahalla, il y a 2 écoles secondaires mixtes proposant un enseignement général. Une des écoles N°17 compte 380 élèves et l’autre N°23 compte 300 élèves de 7 à 18 ans. Depuis 60 années, les deux écoles enseignent le français comme une première langue étrangère. Dans chacune de ces écoles, 3 professeurs de français travaillent en plein temps. Or ces dernières années, face à l’anglais, l’intérêt envers le français ne cesse de régresser chez les jeunes. Sous la pression des parents, l’administration de l’école N°23 a commencé à introduire l’enseignement de l’anglais dans leur programme scolaire. Alors que l’école N°17 y résiste encore, proposant à ses 380 élèves 3 cours de français (45 min) par semaine conformément au programme scolaire ministériel. Ainsi, le français est enseigné comme une langue étrangère dès la première année, c’est-à-dire à partir de 7ans jusqu’à 18ans. Mais, l’expérience montre que 3 cours de 45 min par semaine n’est pas suffisant pour apprendre une langue étrangère correctement. D’autant plus, dans un milieu rural où les élèves ne peuvent pas pratiquer la conversation avec les porteurs de langue, cela devient encore plus difficile. Ainsi, nous voyons un vrai besoin dans l’enseignement approfondi du français dans le village. Cela aurait stimulé davantage les jeunes pour les études, pour le français ce qui leur donnerait une opportunité ouvrant plus de portes de la réussite dans leur vie.
  • Initiateur et naissance du projet
Ancien élève de l’école N°17, j’ai appris mes premiers mots français dans cette école. Grâce à notre professeur de français, une amour envers cette langue est né dans mon cœur. Le métier de guide francophone, mon travail temporaire d’étudiant que j’avais commencé en 2004, est devenu mon activité principale aujourd’hui. Après des études supérieures en Ouzbékistan et en France, je suis à la tête de l’agence de voyage Trip Orient que j’ai fondée en 2012. J’ai toujours rêvé de présenter mon village et ses habitants sympathiques aux voyageurs. Mais, les circonstances compliquées m’empêchaient de le faire. Comme le sujet de coton était tabou jusqu’à 2016 pour des raisons politiques, je ne pouvais pas emmener mes voyageurs dans mon village dont l’activité principale était la culture de coton. Enfin, la situation a changé. Depuis 2017, grâce aux effort sans précèdent du gouvernement actuel, en particulier du Président Mirziyoyev, la situation s’est nettement améliorée et ces interdictions sont levées. Le gouvernement a commencé la lutte acharnée contre le travail forcé et le travail des enfants. En 2021, l’Organisation Internationale du Travail a rapporté que l’Ouzbékistan a réussi à éradiquer le travail forcé dans les champs de coton. Le temps de présenter le coton et le peuple qui le cultive aux voyageurs est arrivé. Le temps de présenter les ressortissants français aux élèves de l’école qui apprennent le français sans jamais en rencontré un est arrivé. Le temps d’aider les enfants du village pour construire des projets pour un meilleur avenir est arrivé. J’initie ainsi ce projet de tourisme solidaire dans mon village des cultivateurs du coton par la conviction que nous pouvons améliorer les choses, apporter notre touche pour construire une meilleure vie. Grâce au tourisme et au soutien des participants du projet, je crois profondément pouvoir améliorer l’enseignement du français, mettre en place de l’artisanat local et apporter un revenu complémentaire aux familles du village en les aidant à créer des maisons d’hôte dans leurs maisons.
  1. Objectifs du projet
  • L'objectif dans le domaine de l’enseignement
Tout commence par l’école. Ce projet a l’objectif d’approfondir l’enseignement du français dans l’école du village. En aidant les élèves à apprendre plus et mieux la langue française, ce projet veut faciliter la communication entre les villageois et les voyageurs. Cette chance de s’exprimer librement va favoriser l’ouverture d'esprit chez les jeunes. Ainsi, ils vont contribuer au développement économique dans le village, notamment en accueillant chez eux les voyageurs. Avec le soutien de la mission de la coopération éducative de l’Ambassade de France en Ouzbékistan et l’Alliance Française de Samarcande, nous avons identifié trois champs d’action qui permettraient d’approfondir l’enseignement du français à l’école N°17.
  1. Cours approfondis auprès de l’école N°17
Initiative ministérielle : à la suite de la visite présidentielle, au mois de novembre 2023, du président E. Macron à Samarcande un accord sur l’échange des professeurs était signé entre les ministères d’enseignement des deux pays. Dans le cadre de cet accord, l’Ouzbékistan projette d’inviter de France 300 professeurs de français en année scolaire 2024-2025. Nous portons un grand espoir que notre école N°17 sera choisi par un professeur français prêt à venir enseigner dans une campagne. Ce serait une solution idéale. Initiative privée : dans le cadre de ce projet Trip Orient compte sur des volontaires français prêts à promouvoir la francophonie à l’étranger. Si la situation financière le permet, un voyage spécial leur sera proposé pour qu’ils viennent enseigner le français à l’école N°17. Cours supplémentaires avec les professeurs ouzbeks de l’école : c’est toujours envisageable et ils font déjà leurs meilleurs.
  1. Cours approfondis au sein de l’AFS
En cas d’absence de professeur français, la meilleure solution sera de faire venir les élèves à Samarcande et les inscrire aux cours payants de français à l’Alliance Française.
  1. Coopération avec une école française
L’ambassade et l’AFS vont aider et accompagner l’école N°17 à mettre en place la coopération et l’échange d’expérience entre l’école N°17 et une école française. En dehors des cours de français, nous organiserons au sein de l’école des rencontres avec les touristes où les élèves pourront faire une conversation avec les Français leur permettant d’améliorer leur niveau. Dans ces rencontres les voyageurs français seront incités à présenter leur région, les sujets particuliers et à apporter des savoir-faire qui pourront faciliter la vie rurale (bricolage, jardinage, énergie solaire etc.).
  • L'objectif économique
Ce projet solidaire a le but de contribuer à la création de source de revenus d’appoint et de nouveaux emplois pour les villageois par le biais du tourisme rural. La maison d’hôte et l’artisanat sont deux directions majeures d’activité que nous souhaitons promouvoir. La broderie et le travail sur bois sont deux domaines d’artisanat que nous pensons remettre en valeur grâce au tourisme.
  • L'objectif écologique
Les 2/3 de la surface de l’Ouzbékistan sont couverts de désert. Le réchauffement climatique et la désertification croissante aggravent la situation d’alimentation en eau de l’Asie Centrale, une des zones la plus aride de la planète. Ce projet prévoit la sensibilisation des gens, aussi bien les habitant du village que ses visiteurs, aux sujets écologiques et relatifs à l’eau. Au programme : Promenades au bord de la rivière, explications l’irrigation, sur la culture du coton, échanges sur les solutions pour économiser l’eau et garantir sa qualité.
  1. Amis et partenaires du projet
Le voyage est une opportunité pour rencontrer les gens différents de nous. Les échanges culturels enrichissent et rapprochent les peuples. Les participants de ce projet sont conscients et convaincus que le tourisme solidaire est un levier important dans le développement durable des régions. Ainsi, cette initiative est soutenue par plusieurs partenaires parmi lesquelles figurent : L’agence de voyage Trip Orient – initiateur du projet, s’occupe de coordination des activités pour atteindre les objectifs fixés. L’école N°17 – partie réceptive, se charge de mettre à disposition du projet tout le matériel et dispositif nécessaire pour les activités relatives aux objectifs dans le domaine de l’enseignement. L’ambassade de France en Ouzbékistan – apporte son soutien et accompagnement dans l’enseignement du français à l’école N°17, notamment par la mission de la coopération éducative. L’Alliance Française de Samarcande – apporte son soutien pour l’enseignement du français facilitant l’accès des élèves de l’école N°17 aux cours de français et aux évènements au sein de l’AFS. Les agences de voyages française partenaires de Trip Orient – apportent leurs soutiens en promouvant ce projet solidaire auprès de voyageurs français et contribuent à collecter des fonds qui seront dépensés pour les cours supplémentaires de français et d’artisanat. Le Mahalla – partie réceptive, apporte son soutien dans la réalisation des objectifs en garantissant la sécurité de nos voyageurs, le respect de l’autre et des territoires explorés. Les voyageurs et toutes autres personnes souhaitant soutenir le projet – les dons financiers ou de matériel, les savoir-faire, soutien moral, publicitaire ou sous toutes autres formes aidant atteindre les objectifs du projet, sont bienvenus.
  1. Formation des fonds
Les fonds pour ce projet proviennent de plusieurs sources dont les principales sont les voyages et les donations. Les moyens qui viennent des sponsors, des ventes d’artisanat et d’autre activité lucrative peuvent aider dans la formation des fonds. Pour ce qui concerne les voyages, en accord avec nos partenaires, nous allons inclure dans le prix des voyages une somme fixe qui sera versée au projet en tant qu’une participation des voyageurs. Et de l’autre part, les donations seront collectées grâce à des « appels à don » sur internet.
  • Redistribution des fonds et sponsoring
Les objectifs se subdevisent en actions. Chaque année, les actions seront élaborées et présentées aux partenaires financeurs du projet. Avec leurs accords, le budget et le cahier de charge seront arrêtés. Les actions convenues seront publiées sur le site du projet ou de l’agence de voyage. Les fonds collectés seront dépensés strictement pour les actions conformément au cahier des charges. La procédure de la réalisation et les résultats obtenus seront également publiés sur site. N’ayant pas une association ou une ONG en Ouzbékistan, nous projetons d’en créer une ou de collaborer avec une association en France qui voudra nous épauler dans ce projet. Cela facilitera la collecte des fonds et rendra le projet plus fiable et transparent auprès du grand public. Mais en attendant, conformément à la législation ouzbek sur le parrainage (sponsoring) et le patronage (mécénat), Trip Orient prend le rôle d’intermédiaire en se chargeant de l’encaissement des fonds collectés et de la dépense, sous format de parrainage (sponsoring), conformément à un cahier de charge convenu et s’engage à en rendre compte aux des partenaires.
  • Rapports avec les partenaires
Trip Orient au nom de l’organisation rend compte auprès des partenaires sur l’état financier et le déroulement des actions des objectifs. Les résultats seront publiés sur le site internet pour assurer la transparence et traçabilité des fonds.
  1. Bases législatives
Cette initiative est de droit ouzbek et se base sur les lois ainsi que la législation en vigueur de la république d’Ouzbékistan, en particulier la loi No. LRU-96 sur le parrainage (sponsoring) datant de 02.05.2007 et la loi No. LRU-571 sur le patronage (mécénat) datant de 16.10.2019. Cette initiative apporte également sa part dans l’exécution des objectifs fixés par la Décision du Président de la république d'Ouzbékistan N°PQ-53 datant de 02.02.2024 relative à des mesures complémentaires pour la formation des langues étrangères et des professions modernes pour les élèves des établissements d'enseignement secondaire général.  
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